Aujourd'hui, mon cœur est lourd de tristesse et meurtri, Mrayem nous a quittés à jamais, victime non seulement d'un accident tragique, mais aussi d'une série de négligences médicales qui auraient pu être évitées.
Il y a quinze jours, alors qu'elle se rendait au marché avec sa sœur, un chauffard imprudent a percuté leur véhicule sur le nouvel échangeur du Carrefour Madrid ne sachant pas conduire en respectant les nouvelles consignes sur cet espace.
Sa sœur s'en est sortie avec des blessures légères, mais Mrayem a été blessée à la tête et à la jambe.
Transportée à l'hôpital, elle a reçu quelques points de suture et des anti-inflammatoires.
Pourtant, elle souffrait d'un ulcère depuis des années et a exprimé sa crainte de prendre ce médicament.
Le médecin a insisté, minimisant ses inquiétudes. Aucune autre analyse n'a été effectuée.
De retour chez elle, elle a subi une violente crise d'estomac.
Deux jours plus tard, son état s'est aggravé, le même médecin, contacté à nouveau, a réitéré sa prescription sans même la revoir.
Commence pour elle dans la douleur une errance médicale qui ne dit pas son nom.
Une semaine plus tard, une clinique privée refuse de la prendre en charge, la redirigeant vers un gastrologue qui la reçoit rapidement et lui demande un scanner.
Alors qu'elle était en route pour ce scanner prescrit, Mrayem est décédée sur la civière.
Elle avait 49 ans, une fille qu’elle élevait seule, une petite-fille récemment née, et était le pilier de plusieurs nièces orphelines après le décès des ces 2 grandes sœurs.
Sa perte est incommensurable pour nous
Nous acceptons la volonté divine, mais cela ne doit pas nous empêcher de nous questionner sur la sécurité de nos routes et la qualité des soins médicaux dans notre pays notamment la prise en charge après un accident de la route.
Combien de vies doivent encore être perdues avant que des mesures concrètes ne soient prises ?
Repose en paix, Mrayem, que la lumière t’accompagne et que la justice, la #vraie commence un jour à se faire entendre dans nos hôpitaux.
L’omerta derrière les erreurs médicaux doit cesser, nous sommes croyants mais ne laissons personne profiter de notre foi pour négliger son travail.
Inna lillahi we inna lillahi rajioun
Amina Habib