Le Syndicat des pharmaciens de Mauritanie a tiré la sonnette d’alarme sur les déséquilibres structurels qui fragilisent le système pharmaceutique national, appelant à une réforme en profondeur dans le cadre des discussions autour du projet de loi n°037-25 relatif à la pharmacie.
Dans une note transmise aux autorités, le syndicat souligne que le pays ne compte que 178 pharmaciens nationaux, dont 106 dans le secteur public, contre 112 pharmaciens étrangers. En outre, seuls 96 pharmaciens sont propriétaires d’officines, concentrées pour la plupart dans la capitale Nouakchott, qui abrite 153 pharmacies sur les 170 existantes dans le pays.
La Mauritanie présente ainsi l’un des taux de couverture pharmaceutique les plus faibles de la région, avec un pharmacien pour 10 000 habitants, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un ratio d’un pharmacien pour 2 000 habitants.
Le syndicat avertit que ce déficit, estimé à cinq fois le seuil recommandé, représente une menace directe pour la sécurité de la chaîne d’approvisionnement en médicaments et compromet l’égalité d’accès aux soins, notamment dans les zones rurales et reculées.