Mauritanie : Un discriminé dans un concours de recrutement écrit au ministre de la justice

Sidi Abdel Maleck, candidat à la profession des syndics et victime de ce qu’il a qualifié de pratiques clientélistes et népotistes, érigées en système dans un concours de recrutement,  a sollicité dans une lettre ouverte adressée au ministre de la justice, une intervention pour faire valoir la transparence. 

Dans sa lettre ouverte dont ci-après l’intégralité, le discriminé sans motif rappelle des recrutements antérieurs entachés d'irrégularités, d'interventionnisme et de  pistons sur fond de parenté et de favoritisme sur la base de critères subjectifs : 

 

Lettre ouverte à Mr le Ministre de la Justice

Son excellence monsieur le ministre,

 

Je vous écris pour attirer votre attention sur le manque de la transparence et la discrimination qui se font au niveau du comité national chargé de sélectionner les syndics de faillite, qui relève à votre département, et qui est présidé par l’un de vos conseillers.

 

C’est la deuxième fois, que ledit comité rejette injustement mon dossier, qui répond aux critères d’éligibilité prescrits au décret 2016-74 précisant les conditions d'exercice de la fonction de syndic de faillite.

 

Monsieur le ministre,

 

Le décret 2016-74 stipule pour qu’une personne soit un syndic de faillite, il faut avoir 5 ans d’expérience et un diplôme de licence en économie(Gestion) ou en droit, alors que je dispose une expérience dépassant 9 ans, et je suis en phase d’obtention d’un doctorat en finance, et titulaire d’un master 2 en audit et Contrôle de Gestion.

 

Son excellence monsieur le ministre,

 

Ce comité ne cesse de bafouer injustement les réglementions pour des calculs basés sur le népotisme et le clientélisme. A titre de rappel, l’année passée, la liste des dossiers retenus, qui ne dépasse pas 17 personnes seulement, montre la présence des personnes qui ont des liens étroits avec le président du comité, en plus d'autres aspects, qui prouvent une opacité dans le processus de sélection, sont manifestes. Et le président du comité a préféré primer les liens de parenté, au mépris des dispositions du décret régissant le métier.

 

Monsieur le ministre,

 

Cette injustice flagrante et discriminatoire, me pousse de demander votre intervention pour protéger la loi, rétablir les droits, et sauvegarder l’image de votre département, qui est l’organe exécutif censé d’incarner la justice.

 

Nouakchott, le 18-02-2024

 

Sidi ABDEL MALECK, candidat à la profession des syndics