100 000 Maliens pourraient se rendre aux Canaries dans les prochains mois selon Frontex

Dans un article publié par le spécialiste de l'immigration en Espagne Ruben Pulido, une note interne de Frontex explique que 100 000 Maliens pourraient arriver sur les côtes mauritaniennes en attendant leur traversée pour les Canaries.

L'expression de « Lampedusa espagnol » employée il y a quelques mois par Livre Noir n'a jamais été si véridique. Selon un rapport interne de Frontex dont les conclusions sont diffusées dans le journal espagnol La Gaceta, 100 000 Maliens pourraient se rendre en Mauritanie en attendant de traverser la mer qui les sépare des îles Canaries espagnoles dans le but d'immigrer vers l'Europe. L'histoire du Camp des saints de Jean Raspail n'aura jamais été si proche de la réalité.

C'est le spécialiste espagnol de l'immigration Ruben Pulido qui a tiré la sonnette d'alarme ce lundi 6 mai. Dans une note de Frontex à laquelle nous avons eu accès, il est écrit que la Mauritanie « accueille actuellement une population importante » et que « dans les prochains mois, 100 000 autres pourraient arriver du nord du Mali ». Une perspective terrifiante qui laisse présager une instabilité forte en Mauritanie et une possible submersion migratoire de l'archipel espagnol. Au vu de la politique actuelle menée par l'UE et le gouvernement espagnol, ces migrants pourraient ensuite facilement rentrer en France.

 

Les Canaries, porte d'entrée vers l'Europe

Comme Livre Noir l'expliquait il y a plusieurs mois, les îles Canaries sont devenues l'une des routes migratoires préférées des migrants depuis la fermeture de la frontière entre le Maroc et les enclaves de Ceuta et Mellila. Ainsi, ce seraient près de 40 000 clandestins qui auraient atteint ces côtes espagnoles en 2023, un chiffre en constante augmentation ! Sur les premiers mois de l'année 2024, le nombre d'arrivées sur les îles Canaries aurait atteint 16 000 entrées, soit une multiplication par quatre par rapport au début de l'année 2023. 

Face à cette vague migratoire sans précédent qui se profile, le gouvernement espagnol a rappelé que 800 agents supplémentaires de contrôle des frontières étaient prévus en Mauritanie pour empêcher les migrants de partir des côtes africaines. Une démonstration de force largement insuffisante selon Ruben Pulido.

Si les îles Canaries sont devenues le Lampedusa espagnol, la Mauritanie pourrait de son côté connaître une situation similaire à celle de la Tunisie, pays dans lequel des dizaines de milliers de migrants stationnent dans l'attente de leur traversée vers l'Europe. Cette immigration subsaharienne est d'abord un symptôme d'instabilité dans la région, mais aussi un facteur d'instabilité, exacerbant ainsi les tensions ethniques dans un continent en proie aux conflits

Livrenoir