Investisseur portugais : J’ai été escroqué par un Mauritanien et la police tarde à l’arrêter.

Gil Ventura, homme d’affaires portugais, a déclaré avoir été escroqué par un Mauritanien nommé Habib Haman Habib. Il dit avoir acheté une cargaison de poisson auprès de lui et de lui avoir versé un important sur un compte bancaire en Espagne, mais recevoir après plusieurs semaines la commande, affirmant que le présumé escroc ne répondait à ses appels.

J’ai déposé plainte auprès de la police, qui n’a pas pu joindre le concerné. J’ai attendu longtemps au poste de police espérant que Habib soit interpellé mais c’était peine perdue.

Gil Ventura a contacté à nouveau la police, qui a promis de le rappeler dans l’heure, ce qui ne s’est pas produit jusqu’à ce jour.

L'homme d'affaires portugais ne réclame que la justice et que l'auteur de l'escroquerie « devienne un exemple pour les arnaqueurs et les opportunistes de ce pays ». 

L'homme d'affaires portugais a raconté son histoire, disant qu’il importait et exportait du poisson frais et congelé en Afrique depuis plus de trois décennies. Il a également travaillé dans d'autres pays, notamment au Brésil et en Russie.

Gil Ventura a déclaré que le Mauritanien Habib Haman Habib l'avait invité en mai dernier à se rendre en Mauritanie et à y investir. La Mauritanie est un pays en développement ayant besoin d'investisseurs étrangers, dit-il.  Habib m’a incité, par des appels quotidiens, à venir faire des affaires en Mauritanie, m’assurant que les produits mauritaniens étaient de bonne qualité. Face à son insistance, il a accepté de lui rendre visite, précisant qu'il restera juste quatre jours en Mauritanie, après quoi il se rendrait au Maroc, puis au Ghana.

Habib lui avait organisé une visite dans une usine de transformation du poisson. Il y a constaté une grande quantité de poisson partout et une excellente qualité. Il a ajouté avoir été surpris par la présence de poisson partout et d’être ravi par ce qu’il a vu. Dés leur sortie de l'usine, Habib l'avait contraint à signer un contrat d'exclusivité. Il a précisé qu'en signant, il s'était rendu compte que le contrat comportait le nom d'un citoyen mauritanien, mais qu'il utilisait un passeport espagnol, ce qui avait suscité ses inquiétudes. 

J’avais signé qu’à même le contrat. Habib a requis le transfert rapide de l'argent, promettant d’expédier la commande de poisson  le lendemain, disant que pour achever rapidement les formalités de lacargaison, il fallait transférer la somme sur un compte bancaire espagnol, qu'il avait ouvert par l'intermédiaire d'un partenaire.

L'homme d'affaires portugais a confirmé qu'après avoir transféré l'argent sur le compte en Espagne, d'Habib Haman a manifesté un comportement différend à son égard, cessant de le contacter, tout en lui rendait occasionnellement visite à l'hôtel qu'il avait choisi pour lui, situé dans une zone reculée. Le présumé escro avait promis à plusieurs reprises de lui envoyer le poisson, disant être propriétaire  de 35 bateaux et qu'il tiendrait sa promesse. À chaque fois, Habib lui a fait une nouvelle promesse, sans qu’au livraison de la marchandise n’ait lieu après trois semaines  d’entente. 

 

L'homme d'affaires portugais a réclamé justice et le rétablissement de ses droits, qualifiant ce type de personnes de ternir ce qu'il qualifiait de bonne réputation de la Mauritanie. Je connais des Brésiliens souhaitant investir dans ce pays, en développement, prospère et en quête d'investissements.

L'investisseur portugais a précisé qu'il ne souhaitait pas porter de jugement négatif sur les Mauritaniens, bons et travailleurs, « mais il n'y a pas de justice dans le pays ». A mon retour dans son pays, je ternirai la réputation de la Mauritanie et je dénoncerai le traitement que j’ai subi, dit-il

Gil Ventura a souligné que ce qui lui était arrivé ici ne lui était jamais arrivé ailleurs, ni en Angola, ni au Congo, ni au Ghana, ni en Côte d'Ivoire, ni au Maroc, ni dans aucun autre pays. Ventura a exprimé ses regrets : « Pour moi, ce n'est pas un pays stable. » Cette personne a donné un exemple de la situation de ceux qui viennent investir dans le pays. C'est comme une pièce sombre. On a peur, surtout si on ne parle pas la langue comme moi et qu'on ne connaît personne, et on tombe dans ce piège. C'est mauvais pour le pays et pour la réputation des Mauritaniens. »