Le futur dirigeant de l’APIM doit parler business, administration et digitalisation

L’APIM traverse un moment décisif. La démission de sa Directrice Générale, Aïssa Talam, que je salue pour son engagement et le travail accompli, ouvre la voie à une nomination qui ne doit pas être politique mais technique et stratégique.

L’APIM doit être confiée à une personnalité crédible, avec un parcours reconnu dans la gestion d’entreprises et de multinationales, des résultats avérés et un leadership solide. Un profil qui sait dialoguer avec des investisseurs étrangers tout en comprenant les réalités des PME locales, capable de passer d’une négociation avec un grand groupe international à une discussion avec une coopérative mauritanienne.

Ce profil doit aussi maîtriser les codes de l’administration mauritanienne, tout en ayant une solide expérience dans les grands secteurs qui structurent l’économie nationale : mines, oil & gas, pêche, agriculture et énergie. Car ce sont ces secteurs qui portent aujourd’hui le potentiel d’investissement et qui exigent une compréhension fine à la fois de la logique des multinationales et des besoins locaux.

Pour une fois, l’État gagnerait à regarder aussi du côté du secteur privé et à considérer des profils qui viennent du terrain, qui ont déjà travaillé avec les grands investisseurs étrangers mais aussi avec les acteurs locaux.

Un dirigeant multilingue est indispensable. L’anglais est incontournable et l’espagnol, le chinois ou le turc sont également stratégiques. Mais au delà des langues, le futur dirigeant doit être un véritable game changer, capable d’anticiper les grands défis mondiaux : digitalisation, transformations technologiques, révolutions industrielles en cours. Il doit aussi comprendre les enjeux géopolitiques, qu’ils soient mondiaux ou propres à notre région. Car attirer des investisseurs ne dépend pas seulement d’un cadre juridique ou fiscal, mais aussi de la capacité à rassurer et convaincre dans un contexte global complexe.

Le prochain dirigeant doit être immédiatement opérationnel et capable de représenter la Mauritanie avec crédibilité dans toutes les enceintes. Si le bon choix est fait l’APIM deviendra une institution clé pour transformer notre potentiel en investissements concrets et durables. Si la nomination se limite à une logique d’équilibre politique cette opportunité sera perdue.

Alors mes chers amis de LinkedIn si vous avez des noms à proposer de candidats potentiels ce serait précieux de les partager en commentaire

Dahah Hemody