La Mauritanie est classée en première position des classements régionaux, tant arabes qu’africains, dans le domaine de la liberté de la presse, selon le rapport 2024 de Reporters sans frontières, publié à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
La presse mauritanienne, qui occupait l’année dernière la 86ème place, est passée en 2024 au 33ème rang du classement mondial de la liberté de la presse sur 180 pays, soit un décalage de 53 points.
Cette réussite est due à la série de réformes du secteur entreprises depuis 2019, où le Président Ghazouani s’est engagé à réformer la presse et à professionnaliser.*
La radio est le média le plus populaire en Mauritanie, avec principalement la radio nationale, Radio Mauritanie, qui possède différentes antennes locales, tout comme TVM, la télévision nationale. Ces deux médias publics sont sous contrôle de l’État, à l’instar de l’Agence Mauritanienne d’information. Les journaux papiers, majoritairement privés et francophones, disparaissent peu à peu en raison d'un manque de ressources. Cependant, quelques médias privés – principalement des sites d’information – ont réussi à consolider leur position au cours des 15 dernières années. Plusieurs sites d’information ont également vu le jour et sont très présents sur les réseaux sociaux.
La Haute Autorité de la presse et de l'audiovisuel (HAPA) – dont le président est nommé par décret présidentiel – a connu une réforme en 2022, qui a élargi ses pouvoirs à la presse numérique, a institué l'exigence d'un diplôme lié au secteur des médias pour ses membres, ainsi que la représentation de l'opposition.
