En seulement quelques jours, une Autrichienne a été kidnappée à Agadez, dans le nord du Niger, et un citoyen espagnol enlevé à Tamanrasset, en Algérie, a été emmené au Mali voisin.
Ces deux prises d'otage, survenues samedi et mardi dans des zones proches, n'ont pas été revendiquées. Mais elles pourraient avoir été orchestrées par la même "équipe", explique Wassim Nasr, journaliste de France 24 spécialiste des questions jihadistes.
Le retour des enlèvements au Sahel ? Une ressortissante autrichienne a été kidnappée dans la ville d'Agadez, dans le nord du Niger, a annoncé dimanche le ministère autrichien des Affaires étrangères, sans donner de précision sur l'identité des ravisseurs. Quelques jours plus tard, mardi soir, c'est un ressortissant espagnol qui a été enlevé dans le sud de l'Algérie.
Eva Gretzmacher, 73 ans, a été enlevée à son domicile à Agadez samedi soir par des "hommes armés", d'après le média local Aïr-Info. Installée dans cette ville depuis 28 ans, elle conduisait des projets dans les domaines de l’éducation, la santé, l’autonomie des femmes et la culture. D’après le média, les ravisseurs se sont présentés à son domicile samedi dans la soirée et ont forcé son gardien à ouvrir la porte. Ils sont ensuite entrés dans la maison et ont forcé Eva Gretzmacher à monter à bord d'un pick-up.
Aucun objet personnel n'a été dérobé lors du kidnapping, rapporte le média local, qui indique par ailleurs qu'en 2021, elle avait déjà fait l'objet de menaces d'enlèvement. L'ambassade d'Autriche à Alger – qui est responsable pour le Niger – est "en contact direct avec le gouverneur d'Agadez", a indiqué le ministère autrichien des Affaires étrangères, qui annonce également avoir envoyé une "demande de soutien" à son homologue nigérien.
Le Niger, dirigé par une junte militaire depuis le coup d'État en juillet 2023, est en proie à l'insécurité et à des attaques récurrentes de groupes armés, dont certains sont affiliés à Al-Qaïda ou au groupe État islamique. Parmi les enlèvements notables, on compte celui de l’Américain Jeffery Woodke en 2016 et d’un prêtre italien en 2018, tous deux libérés respectivement en 2023 et 2020.
France 24
