Le secteur des mines joue un rôle important pour la vitalité de l’économie nationale, mais fait toutefois face à de nombreux défis que le département s’emploie à relever, a déclaré ce jeudi 23 janvier courant, le ministre des mines et de l'industrie Thiam Tidjani, à l'occasion de la conférence de presse du gouvernement..
Dans ce cadre, le projet de décret abroge et remplace le décret n°2023- 049 du 17 février 2023, portant sur les taxes et redevances minières, a-t-il précisé, disant que l'objectif est de créer un cadre qui permettre à la Mauritanie de mieux jouir de ses ressources minières.
Il a souligné que certains détenteurs de licences d’exploitation minières versent dans la spéculation et les revendent au plus offrant. Selon lui, un nouveau mécanisme était nécessaire pour rendre l’accès aux licences plus contraignant, avec un travail de suivi-évaluation rigoureux.
Le ministre s’est dit confiant quant à la capacité de ce nouveau texte à venir à bout de plusieurs problèmes structurels et les insuffisances en matière de gouvernance du secteur minier.
Il a par ailleurs déclaré que le ministère a pris des mesures pour s’assurer que les détenteurs des licences aillent au bout de leurs projets. Pour ce qui est des nombreuses demandes d’octroi de nouvelles licences, le ministre a indiqué que ses services étudient plusieurs dossiers. Les candidats, a-t-il poursuivi, doivent prouver leur capacité matérielle et technique à être détenteur d’une licence.
En ce qui concerne le projet de révision du code des mines, il a relevé que la conjoncture actuelle l’imposait car l’environnement du secteur des mines et de l’énergie évolue vite. Il a indiqué que l’actuel code avait été réalisé en 2019 par un groupement de trois cabinets.
Aujourd’hui, au vu des besoins actuels, il a été demandé un lifting du texte en prenant en compte les mutations que connait le secteur. Il a précisé que la procédure a été faite en toute transparence, en sollicitant le chef de file du groupement qui avait réalisé les travaux initialement.
Interpellé sur les contreparties économiques de l’exploitation des mines du pays, le ministre a déclaré que l’Etat est dans l’obligation de respecter ses engagements vis-à-vis des sociétés établies en Mauritanie. Il a estimé que la stabilité conventionnelle est un des piliers de l’investissement. Toutefois, il a souligné que l’Etat fait au mieux pour défendre ses intérêts, dans le respect de la loi et des engagements pris.
Pour ce qui est de l’industrialisation du pays, notamment à travers la transformation des produits locaux, le ministre a confirmé l’ambition du pays à développer cet aspect de l’économie. Mais il a indiqué qu’il y a encore des préalables et défis à relever. D’après lui, l’industrialisation nécessite une quantité importante et constante d’énergie.
Or, l’accès à l’électricité n’est pas encore au niveau requis. Il a affirmé que des projets et études sont en cours pour surmonter ce problème. Toujours concernant la transformation, il a souligné la nécessité de produire assez pour la consommation locale avant la transformation.