La promotion de la décentralisation environnementale, la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles et la responsabilisation des populations locales dans la conduite des initiatives de développement durable ont fait l'objet ce vendredi d'une convention de partenariat entre le gouvernement et les régions.
Ladite convention a été signée côté gouvernement par la ministre de l’environnement et du développement durable, Mme Massouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf, et pour les wilayas par les présidents des conseils régionaux des wilayas de l’Assaba, du Hodh Chargui, du Hodh El Gharbi, du Tagant, du Brakna et du Trarza.
La convention a concerné plus particulièrement ces wilayas eu égard à leur emplacement sur le tracé de l’agence nationale de la grande muraille verte, afin de promouvoir la décentralisation environnementale et la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles et de responsabiliser les populations locales dans la conduite des initiatives de développement durable.
L’accord de partenariat vise à impliquer les conseils de développement régional situés le long du tracé de la Grande Muraille Verte dans la mise en œuvre, le suivi et le contrôle des projets environnementaux mis en œuvre par l’agence.
La signature de cette convention traduit la prise de conscience collective de l’ampleur des défis environnementaux, économiques et sociaux auxquels la Mauritanie est confrontée, et met en exergue l’engagement de l’Etat à soutenir des solutions innovantes et durables qui assurent la sécurité environnementale, alimentaire et économique des communautés locales, a précisé à cette occasion la ministre.
Le Département fait face à une nouvelle approche dans la gestion du dossier de la Grande Muraille Verte, basée sur l’implication des élus locaux et des acteurs communautaires dans la prise de décision, la priorisation et la mise en œuvre des projets d’une manière plus transparente et plus efficace, a-t-elle souligné.
Ce changement reflète la volonté de l’Etat de renforcer la démocratie participative et de permettre aux populations de jouer leur rôle naturel dans la protection de leur environnement et l’investissement de leurs ressources d’une manière durable, a poursuivi Mint Baham.
Toujours selon elle, l’initiative de la Grande Muraille Verte, qui bénéficie du patronage spécial du Président de la République, n’est pas seulement un projet de lutte contre la désertification, mais une vision de développement intégré qui vise à réhabiliter les terres dégradées, à restaurer l’équilibre écologique, à renforcer la capacité des communautés locales à s’adapter au changement climatique, et à créer de nouvelles opportunités économiques, en particulier pour les femmes et les jeunes, dans les domaines de l’agriculture durable et de la gestion des ressources naturelles.
La ministre a déclaré que l’Agence nationale pour la Grande Muraille verte a connu une évolution remarquable de ses performances au cours de la dernière période, puisqu’elle a pu obtenir des résultats tangibles à plusieurs niveaux, ce qui a renforcé la confiance des partenaires nationaux et internationaux dans sa capacité à mener des projets environnementaux majeurs dans notre pays.
Elle a ajouté que ces progrès reflètent la nouvelle vision adoptée par l’État dans le domaine de la gestion des projets environnementaux, qui est basée sur la planification stratégique, la bonne gouvernance et l’implication de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre.
Elle a précisé que les succès accumulés par l’Agence lui ont valu une crédibilité croissante au niveau des partenaires, qui se traduit aujourd’hui par l’élargissement de la mobilisation des ressources financières, l’établissement de partenariats stratégiques avec les bailleurs de fonds internationaux et l’engagement dans des initiatives régionales majeures pour renforcer les efforts de notre pays en matière de lutte contre la désertification et les changements climatiques.