“Cette agression sur un journaliste parce qu’il a exercé son métier est intolérable", a indiqué Reporters Sans Frontières (RSF), selon laquelle, "si l’arrestation de l’agresseur est une première étape, il est impératif que cette affaire ne reste pas sans suites".
RSF a appelé également les autorités mauritaniennes à traduire en justice l’agresseur, afin d’envoyer le message clair qu’aucune tentative d’intimidation des journalistes ne sera tolérée.
Le journaliste mauritanien Hanefi Ould Dahah a été brutalement agressé pour avoir traité de la gestion d’un marché public par un homme d’affaires. Reporters sans frontières (RSF) appelle les autorités à veiller à ce que l’auteur de cet acte d’intimidation inacceptable soit traduit en justice.
Le 26 janvier, Hanefi Ould Dahah, le directeur de la chaîne de télévision TTV, a été violemment agressé devant les locaux de sa chaîne, situés à Tevragh Zeina, dans le gouvernorat Nouakchott ouest. L’attaque a été perpétrée par un homme d’affaires, peu après la diffusion en direct d’une émission où le journaliste avait évoqué des informations sur la gestion d’un marché public attribué à celui-ci. L’agresseur a été mis en garde à vue par la police la nuit même de l’incident.
Hanefi Ould Dahah considère que “cette attaque dépasse sa personne et s’apparente à une tentative d’intimidation contre la presse et la liberté d’informer”. Il demande “que justice soit rendue et que de telles violences ne deviennent pas un moyen de faire taire les journalistes”. Malgré l’agression, il réaffirme sa détermination à poursuivre son travail et à exposer la vérité.
La Mauritanie occupe la 33e place dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2024.