Une fuite « en réparation » sur l’énorme plateforme gazière au large du Sénégal et de la Mauritanie

Deux mois après le début de son exploitation, la plateforme Grand Tortue Ahmeyim (GTA) au large du Sénégal et de la Mauritanie a été victime d’une fuite de gaz mercredi 19 février. L’opérateur britannique BP assure que le puit concerné est « en réparation ».

Mais personne ne pouvait imaginer qu’un tel incident pouvait subvenir aussi tôt.  Deux mois après le début de l’exploitation d’un énorme gisement de gaz entre le Sénégal et la Mauritanie, le site de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) a été touché par une fuite sur un de ses quatre puits mercredi 19 février.

 

 Nous avons découvert des bulles de gaz sous-marines à faible débit sur le puits A02 , a indiqué l’opérateur britannique BP, en charge du site, dans un communiqué transmis à l’AFP.  Compte tenu de la faiblesse du débit et des propriétés du gaz et des condensats, l’impact sur l’environnement devrait être négligeable , affirme le géant des hydrocarbures, qui soutient que la fuite  ne pose pas de risque aux employés . Les trois autres puits du site continuent leurs activités de production  pendant que les réparations sont faites , selon la même source.

 

Les associations locales s’inquiètent

Si la fuite a été annonce mercredi 19 février sur le Facebook du ministère de l’environnement, les autorités sénégalaises n’ont pas réagi aux sollicitations de l’AFP. Le groupe de réflexion LEGS-Africa, basé à Dakar, a pointé  l’urgence et la nécessité d’informer les Sénégalais sur les causes, l’ampleur et les impacts de cette fuite de gaz sur l’environnement marin, la sécurité et la santé des populations riveraines , dans un communiqué.

 

 Les études d’impact environnemental avaient prévu des incidents de ce genre mais personne ne pouvait imaginer qu’un tel incident pouvait subvenir aussi tôt , avait affirmé lundi un responsable de l’association mauritanienne Publiez ce que vous payez (PCQVP), Aliou Ba Coulibaly.

 

Le gisement de Grand tortue Ahmeyim, découvert en 2015 à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, est développé par le britannique BP avec l’américain Kosmos energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen. La production annoncée du projet GTA, sur la côte atlantique, est d’environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Repoussée à plusieurs reprises, l’exploitation du site était très attendue par les gouvernements sénégalais et mauritaniens afin de transformer leur économie. Toutefois, des pêcheurs artisans avaient porté plainte en 2024 contre la construction du champ gazier au large* Le marin avec AFP.