Résidents étrangers à Zouerate : Nous avons trouvé la Mauritanie accueillante et sûre

Au cœur du Nord de la Mauritanie, où cette partie du pays semble riche en ressources et un refuge pour les arrivants, la ville de Zouerate se présente comme le témoin d’un modèle unique de coexistence et de traitement humain.

Ici, le séjour ne se mesure pas seulement aux papiers, mais au respect mutuel qu’il porte et par la sécurité assurée par la loi.

Dans cette ville qui abrite désormais de nombreuses communautés, les habitants vaquent chaque soir à leurs occupations quotidiennes, depuis la construction en passant au commerce, à la prospection d’or à l’exercice de la coiffure.

Leurs mains tissent leur gagne-pain avec patience et espoir, et ils sont protégés par le regard de la loi et la tolérance de la société.

2006 est l’année où le Sénégalais Barhe était arrivé à Zouerate en quête d’une vie décente, poussé par l’ambition et la détermination, laissant derrière lui la chaleur de la patrie.

M. Barhe se dirigea vers une terre dont il ne savait rien, si ce n’est qu’elle pouvait être une source de revenus. Il commence dans la cité minière comme un simple commerçant vendant des vêtements dans les coins du marché. Ce n’était pas facile. En effet, le dépaysement à lui seul était déjà de trop, alors qu’en dire s’il est accompagné de la difficulté de trouver un travail et de se trouver confronté aux épreuves des débuts ? Mais dans son nouveau lieu de résidence, il a trouvé un cœur accueillant, un environnement sûr et des gens qui traitaient l’étranger comme l’un des leurs.

Zouerate n’était pas seulement une ville qu’il traversait, mais plutôt sa mère attentionnée qui l’a élevé avec des lois justes et l’a accueilli dans un environnement sûr où il ne connaissait ni la peur ni l’humiliation. Bientôt, son activité commença à prospérer et son nom devint familier parmi les clients. Il ne vendait pas uniquement des vêtements, mais il tissait également des fils de respect et d’amour autour de lui.

Aujourd’hui, après presque deux décennies de résidence, Barhe regarde en arrière avec fierté.

Il voit cet inconnu guidé par le destin à devenir un pilier économique du marché de Zouerate, un visage familier dans son entourage et, plus encore, la voix de la communauté sénégalaise de la ville.

Dans une interview accordée à l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), le délégué de la communauté sénégalaise Barhe a exprimé sa satisfaction quant au traitement réservé par les autorités mauritaniennes aux résidents réguliers, en particulier à la communauté sénégalaise, qui compte, selon lui, 170 personnes travaillant dans divers domaines, notamment la menuiserie, la construction et la prospection d’or, en plus de quelques autres métiers indépendants. Il a souligné qu’ils jouissent pleinement de leurs droits loin de toute persécution, saluant le respect de leurs droits par les autorités et appelant à l’ouverture d’un bureau spécial pour les services de résidence à Zouerate.

Non loin de Barhe, la ville de Zouerate semble ouverte au président de la communauté de Guinée Conakry, M. Barry Ibrahima, qui y exerce le métier de coiffeur depuis 2007. Il a remercié Zouerate pour les opportunités qu’elle lui a offertes, lui permettant d’atteindre ses objectifs. Il a exprimé sa satisfaction quant à l’atmosphère calme et à la paix sociale que la ville offre aux membres de sa communauté, leur permettant de travailler confortablement dans divers domaines de services tels que la couture et la construction. Les membres de notre communauté sont soucieux de respecter les lois mauritaniennes et de renouveler régulièrement leurs papiers, a-t-il confié.

De son côté, Cheikh Tijani Faye, chef de la communauté malienne, a déclaré que plus de 700 de ses compatriotes, travaillant dans divers domaines, notamment comme domestiques, vendeurs et chercheurs d’or, ont été accueillis par la cité minière, leur offrant des opportunités inimaginables, disant qu’ils jouissent de tous leurs droits sans harcèlement. Il a loué également la décision gouvernementale publiée en 2022 qui a accordé aux étrangers une période gratuite pour régulariser leur statut.

En conclusion, Zouerate nous raconte des histoires de partenariat humain entre les immigrants et la terre qui les a accueillis, entre l’ambition et la justice sociale. Des récits qui nous disent que le succès ne connaît pas de nationalité et que les patries peuvent être multiples lorsque la justice règne et la dignité est la règle

AMI