La découverte du corps sans vie de Hawa Traoré, jeune femme enceinte de deux mois, violée puis assassinée dans des circonstances atroces, provoque une onde de choc nationale.
Mercredi dernier, Hawa quittait seule son domicile pour un rendez-vous médical de suivi de grossesse. Elle avait préféré ne pas déranger son mari, rentré exténué du travail. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’elle ne reviendrait jamais.
Son téléphone reste silencieux pendant plusieurs heures, déclenchant l’inquiétude de ses proches. Le lendemain matin, un inconnu appelle sa mère depuis le téléphone de la victime et lui donne rendez-vous dans une maison du quartier Neteg, situé en zone portuaire. Sur place, la scène est insoutenable : le corps sans vie de Hawa est retrouvé, abandonné au sol et recouvert d’un drap, dans une habitation occupée par plusieurs hommes célibataires.
Le meurtre d’Hawa s’ajoute à la longue liste des femmes violées, parfois tuées après le forfait, dans un pays où les violences faites aux femmes continuent de sévir dans l’indifférence ou l’impunité. Ce nouveau drame a suscité une vive émotion. Des voix s’élèvent, exigeant que justice soit rendue et dénonçant le manque criant de protection des femmes face à une violence banalisée.
« Ce crime ne peut rester sans réponse. Il incarne le pire de ce que subissent des femmes au quotidien : solitude, agression, silence », déclare une militante des droits humains.
Sur les réseaux sociaux, la colère monte. Les hashtags #JusticePourHawa, #StopFéminicides et #ViolencesFaitesAuxFemmes témoignent d’une mobilisation citoyenne intense. Des associations appellent à des mesures urgentes pour garantir la sécurité des femmes et mettre un terme à l’impunité persistante des agresseurs.
Une enquête est en cours. Mais au-delà des mots, l’opinion publique attend des actions concrètes, des condamnations exemplaires, et un engagement politique réel pour que de telles atrocités ne se répètent plus.
À Hawa, et à toutes celles que la barbarie a réduites au silence, le pays doit désormais des réponses. Et la justice.