Avec 10 millions de dollars mobilisés World Vision International renforce son action en faveur des enfants vulnérables et des femmes

World Vision Mauritanie a présenté son bilan 2024 à Nouakchott : nutrition, accès à l’eau, éducation, autonomisation des femmes et plaidoyer en faveur des enfants vulnérables.

Lors d’une rencontre avec la presse organisée à Nouakchott, World Vision Mauritanie a présenté son bilan annuel 2024. Mobilisant 10 millions de dollars, l’ONG met en œuvre des actions multisectorielles touchant des dizaines de milliers de bénéficiaires à travers le pays.

 Focus sur une mission humanitaire au service des plus vulnérables.

Nouakchott, le 26 juin 2025 – L’organisation humanitaire World Vision Mauritanie a tenu, jeudi soir, une rencontre avec les médias, au siège de son bureau à Nouakchott. Objectif : faire le point sur ses réalisations pour l’année 2024 et partager ses perspectives d’action pour les mois à venir.

En 2024, World Vision a mobilisé 10 millions de dollars pour renforcer ses programmes de développement centrés sur les enfants les plus vulnérables, tout en apportant un soutien structurant aux femmes et aux ménages sinistrés.

Lors de son discours, le directeur national, M. Alex Whitney, a rappelé que World Vision fait partie des grandes références mondiales en matière d’aide humanitaire. À l’échelle internationale, l’organisation a investi 298 millions de dollars, touchant près de 4,9 millions d’enfants.

Des résultats concrets en Mauritanie

39 925 enfants dépistés pour la malnutrition en 2024, dont 7 357 pris en charge pour malnutrition aiguë.

11 systèmes d’eau potable solaires installés, bénéficiant à 25 808 personnes.

Groupes d’épargne féminins ayant mobilisé 7,5 millions MRU, favorisant l’autonomisation économique.

446 ménages sinistrés soutenus.

World Vision intervient aussi dans :

l’accès à l’éducation en Mauritanie

le développement communautaire

la cohésion sociale

L’organisation intervient également dans l’accès à l’éducation, le plaidoyer pour la cohésion sociale, la sensibilisation sur l’état civil et la lutte contre les pratiques discriminatoires à l’égard des enfants et des femmes.

Témoignages et partenaires engagés

Des capsules vidéo ont mis en lumière des témoignages poignants, notamment de religieux et d’habitants  de Tchangol Kolé , désormais alimentés par un château d’eau, remplaçant les trajets quotidiens vers les marigots.

On compte également parmi les participants : 

 

L ’Imam Hademine Ould Saleck , qui a salué une collaboration de dix ans visant à corriger les interprétations religieuses favorables aux violences ou discriminations " En tant qu’imam, je salue l’approche de World Vision, qui agit dans le respect des valeurs culturelles et des principes de l’islam. Le travail mené auprès des enfants, des femmes et des familles vulnérables est en parfaite cohérence avec les enseignements de notre religion, qui prône la justice, la solidarité et la protection des plus faibles. Nous, imams, sommes associés à cette dynamique, car notre rôle est d’accompagner les communautés sur le plan spirituel et social. À travers ce partenariat, World Vision veille à inscrire ses actions dans un cadre conforme aux repères religieux locaux, tout en apportant des solutions concrètes aux réalités que vivent nos fidèles".

Mohamed Diallo – Président de la Mounâsara : Bien qu’il n’ait pas pu être présent à l’Open Press, Mohamed Diallo a livré un témoignage fort en tant que président de la Mounâsara . Il y décrit les obstacles auxquels sont confrontées de nombreuses familles pour établir les papiers de leurs enfants — une situation qui les prive d’école, de soins et de reconnaissance officielle. Dans son engagement quotidien, avec l’appui de World Vision, il accompagne les parents dans les démarches d’état civil, facilite l’inscription scolaire, intervient en cas de violences ou de négligence, et joue un rôle de médiateur au sein de la communauté. « Un enfant sans papier, c’est un enfant déscolarisé, sans avenir. Notre rôle est de les protéger dès aujourd’hui.

Mme Aminata Kalidou Ba : bénéficiaire des programmes communautaires, elle a salué le rôle transformateur de l’épargne collective, qui permet de créer des activités génératrices de revenus.

 

Autres témoins de la communauté de Dar El Beida: les visages du changement

1.  Amety – Un robinet pour tout un quartier

À Dar El Beida, Amety Mint Mohamed, mère de famille, dépendait autrefois des âniers pour s’approvisionner en eau. Elle achetait chaque bidon au prix du jour, parfois trop cher pour ses moyens. Quand elle n’avait pas assez d’argent, sa famille devait se contenter de peu. L’eau, souvent insalubre, provoquait des maladies chez ses enfants, et les problèmes d’hygiène s’accumulaient.

Sa vie a changé grâce à l’installation d’un robinet à domicile, mise en place avec le soutien de World Vision.

Aujourd’hui, elle a de l’eau propre, accessible, à tout moment — et c’est tout son entourage qui en bénéficie.

Ses voisins viennent régulièrement s’approvisionner chez elle, créant un nouveau lien de solidarité dans le quartier.

« Ce robinet m’a redonné de la force. Avant, je subissais. Maintenant, je respire. Et tout le quartier en profite. »

2. Zeinebou- Une mère sauvée par la nutrition

Zeinebou Mbareck habite elle aussi à Dar El Beida. Lorsqu’elle a découvert que son fils souffrait de malnutrition aiguë, elle a été prise en charge dans le cadre du projet nutritionnel de World Vision.

Son enfant a pu guérir, et elle a été formée pour adopter de meilleures pratiques alimentaires à la maison.

Aujourd’hui, elle accompagne d’autres mères de son quartier dans la prévention de la malnutrition.

« Grâce à ce soutien, mon fils va bien. Et moi, j’aide les autres femmes à sauver leurs enfants. »

Une action soutenue et localisée

Les interventions de World Vision en Mauritanie bénéficient du soutien de partenaires internationaux, notamment : l’UNICEF

Ambassade du Japon en Mauritanie partenaire institutionnel

USAID – U.S. Agency for International Development

L’ONG est active dans les wilayas suivantes : Nouakchott, Brakna, Tagant, Gorgol et Assaba.

M. Whitney a tenu à rappeler que tous ces résultats sont rendus possibles grâce à une collaboration étroite avec les services publics, les collectivités locales et les communautés de base.