Des membres du gouvernement dont le ministre de l’Economie et des Finances Sid’Ahmed Ould Bouh ont commenté, hier mercredi 23 juillet courant, les résultats du conseil des ministres, qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée.
Le déficit est maitrisé avec un taux de 0,44% tandis que l’inflation se chiffre à 2,5% au lieu des 4% de la loi des finances initiale, a souligné le ministre, selon lequel, plusieurs facteurs qui ont permis d’en arriver là, dont l’exploitation des données de l’exécution du budget, le niveau des recettes et des dépenses au 30 juin 2025.
Ces données ont mis en exergue l’efficacité des différents services, permettant ainsi une hausse des recettes de 6,46 milliards d’ouguiyas (MRU), a indiqué Ould Bouh, selon lequel, cette prouesse est en grande partie due à l’efficacité de la politique fiscale, estimant cette performance fiscale à 50,84% dans la Loi de Finances Rectificative (LFR) contre 40% dans la Loi de Finances Initiale (LFI).
Toujours selon lui, les prévisions sont désormais de 76,2 milliards d’ouguiyas (MRU) contre 72,23 milliards d’ouguiyas (MRU), soit une hausse de 5,5%.
Le ministre a égrainé un chapelet de taxes, ayant permis l’augmentation de la taxe sur la consommation de 29 à 47%. A cela s’ajoute une taxe de 10 ouguiyas (MRU) sur chaque paquet de cigarette, et cela, afin de protéger les consommateurs et aussi se conformer aux règlementations en vigueur dans la sous-région. D’autres secteurs et produits ont par ailleurs été ciblés, notamment le ciment, le fer à béton ou encore le lait.
Ensuite, le ministre a déclaré que les recettes passeront de 110,5 milliards d’ouguiyas (MRU), tel que prévu dans la LFI à 116,96 milliards d’ouguiyas MRU dans la LFR, soit un taux de 5,84%.
Toujours au cours de son mot, le ministre a déclaré que les recettes fiscales ont dépassé les prévisions, passant de 72,23 milliards d’ouguiyas (MRU) à 76,2 milliards d’ouguiyas (MRU), soit une hausse de 5,5%.
Pour ce qui est des dépenses, elles s’élevaient à 116,87 milliards d’ouguiyas (MRU) dans la LFI et vont atteindre 119,12 milliards dans la LFR. Il s’agit donc d’une augmentation de 2,5 milliards d’ouguiyas (MRU) représentant une évolution de 1,92%.
Le ministre a expliqué que la masse salariale supportée par l’État a connu une augmentation de 1,5 milliards d’ouguiyas. Cette hausse vise à couvrir les charges liées à l’intégration de nouvelles personnes (recrutements), et la dimension sociale (santé et éducation) ainsi que la formation professionnelle. Le budget prend aussi en compte l’autorité de lutte contre la corruption et celle en charge de la régulation des marchés financiers.