Fièvre de la vallée du Rifs : le Gouvernement rassure malgré les inquiétudes des citoyens

Une communication sur la situation de deux épidémies, la diphtérie et la fièvre de la vallée du Rift en Mauritanie, ainsi que sur les mesures prises par le gouvernement pour assurer une riposte coordonnée et efficace contre ces épidémies, a été présentée hier mercredi, au Conseil des ministres, par le Ministre de la Santé, M. Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud.

.Le ministre a fait dans la soirée devant des médias, le bilan de la situation épidémiologique actuelle. 6 cas de la fièvre de la vallée du rift ont été détectés, dont 3 ayant causé des pertes en vie humaines, disant qu’il s’agit d’un phénomène que le pays connait périodiquement depuis 2022 et ayant causé des dizaines de décès sur une centaine de cas recensés.

 La diphtérie se manifeste souvent lors que les pluies sont abondantes, a poursuit le ministre, selon lequel, dispositions nécessaires ont été prises, afin que la riposte nécessaire soit apportée. Ould Ely Mahmoud a insisté sur l’importance de la prévention, en évitant les contacts risqués avec les animaux et leurs produits.

Les aliments mal cuits ou encore le lait d’une bête porteuse du virus peut le transmettre à l’humain, a-t-il souligné.

Le ministre a appelé les populations à donc redoubler de vigilance et à se faire dépister en cas d’apparition de signes afin d’être pris en charge par les services compétents.

Par ailleurs, le ministre a également évoqué l’épidémie de diphtérie que connait le pays. Des cas ont apparu dans les localités au sud des deux Hodhs et de l’Assaba, proche des zones frontalières. Au total, 74 cas ont été enregistrés dans 11 localités, soit -33% à la même période, l’année dernière. Le bilan fait état de 25 guérisons, 42 en cours de traitement et 7 décès.

Le ministre a signalé que cette maladie avait disparu du pays car la vaccination est globalement respectée. Mais ce n’est pas toujours le cas dans les zones frontalières.

La diphtérie touche essentiellement les jeunes de moins de quinze ans. Le vaccin est le moyen le plus efficace pour se prémunir. A défaut, un traitement est administré par les 570 points, centres de santé et hôpitaux équipés pour la riposte. Le ministre a souligné que des équipes mobiles sont aussi en alerte. Il a appelé à la vigilance.