Le Réseau des Femmes Parlementaires Mauritaniennes (REFPAM) a lancé, ce mercredi matin au siège de l’Assemblée nationale, les travaux d’un atelier consacré à la validation des textes proposés relatifs à la réforme électorale sensible au genre, sous la supervision du Premier vice-président de l’Assemblée nationale, le député Sidney Dramane Sokhona.
Organisé par le REFPAM, en collaboration avec ONU Femmes et d’autres partenaires, avec l’appui de l’Assemblée nationale, cet atelier s’inscrit dans le cadre du processus de réforme électorale visant à promouvoir un cadre juridique plus inclusif et plus équitable.
La séance d’ouverture a été marquée par le mot de bienvenue de la présidente du REFPAM, Mme Mariem Baba Sy, qui a réaffirmé l’engagement du Réseau à poursuivre son plaidoyer en faveur d’une participation politique effective et équitable des femmes. Elle a rappelé que, malgré les engagements constitutionnels et internationaux de la Mauritanie ainsi que l’existence des quotas électoraux, la représentation des femmes demeure insuffisante et souvent limitée à des rôles symboliques, soulignant ainsi la nécessité d’une réforme ambitieuse du Code électoral, fondée sur le renforcement et l’application effective des quotas, la garantie de positions éligibles pour les femmes et l’instauration de mécanismes de contrôle et de sanction.
Elle a été suivie par l’allocution du Représentant de la Coordination du Système des Nations unies, qui a salué cette initiative et insisté sur l’importance de l’intégration de l’approche genre dans les réformes électorales, conformément aux engagements internationaux de la Mauritanie en matière de droits humains et de développement durable.
Dans son discours, le Premier vice-président de l’Assemblée nationale a mis en exergue la responsabilité centrale du Parlement dans l’accompagnement du Réseau des Femmes Parlementaires et la nécessité de garantir un cadre juridique favorisant l’égalité des chances ainsi qu’une représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des institutions élues. Il a, à cette occasion, souhaité plein succès aux travaux de l’atelier et appelé à des échanges constructifs et porteurs d’actions concrètes, susceptibles de renforcer durablement l’inclusion et l’efficacité du système électoral national.
Les travaux techniques, facilités par l’Honorable Fatimetou Habib, ont ensuite porté sur la présentation des méthodes et règlements de l’espace de travail, ainsi que sur la présentation des objectifs de l’atelier, assurées par l’honorable députée Habsa Kane. Les participants ont également suivi la présentation du diagnostic sur la participation politique des femmes, l’analyse juridique du Code électoral, ainsi que l’exposé des propositions de textes et de la Charte, présentés par Mme Mariem Baba Sy et M. Sidi Mohamed Beidi.
Les échanges, marqués par des questions et débats, ont permis de recueillir les contributions des parlementaires, des partenaires et des organisations de la société civile. La journée s’est achevée par une synthèse des travaux, dans un esprit de concertation et d’engagement commun en faveur d’un système électoral plus inclusif et sensible au genre.