L’Assemblée nationale a approuvé, lors d’une séance publique tenue hier lundi 29 décembre 2025, à Nouakchott, le projet de loi de finances initiale pour l’année 2026.
Le projet de loi de finances pour l’année 2026 s’inscrit dans le cadre de la nouvelle approche adoptée pour le budget-programme, approuvée par la loi organique relative aux lois de finances de 2018, et visant une transformation structurelle dans la gestion du budget général de l’État.
Cette transformation budgétaire vise à renforcer la transparence dans l’allocation des ressources publiques, à améliorer la performance dans la gestion des dépenses de l’État et à assurer une meilleure adéquation entre les ressources financières et les résultats attendus.
Le nouveau cadre du budget général repose sur une approche axée sur la performance, où la structure du budget de l’État est composée de 108 programmes, tel qu’énoncé dans la politique générale du gouvernement, la stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée, et les stratégies sectorielles.
Le projet de budget 2026 est équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 132.150.121.713 ouguiyas, enregistrant une augmentation de 13.062.131.713 ouguiyas, soit 10,96%, par rapport à la loi de finances rectificative de 2025.
Les recettes fiscales pour 2026 sont estimées à environ 85.142.524.058 milliards, contre 76.200.000.000 milliards en 2025, soit une augmentation de 8.942.524.058 ouguiyas, malgré la conjoncture nationale et internationale difficiles.
Le total des recettes budgétaires pour 2026, hors financement du déficit, s’élève à 128.792.575.100 ouguiyas, contre 116.955.416.226 ouguiyas en 2025, soit une augmentation de 11.837.158.874 ouguiyas, ou 11%.
Le solde budgétaire total pour 2026 (déficit budgétaire) est estimé à -3.387.546.612 ouguiyas, contre 1.162.573.774 ouguiyas dans la loi de finances rectificative de 2025.
Les dépenses courantes sont passées de 56.153.000.000 ouguiyas à 61.000.000.000 ouguiyas, soit une augmentation de 4,54 milliards d’ouguiyas (+6,93%), une augmentation modérée qui reflète la maîtrise des coûts de gestion.
Le budget 2026 alloue 62,10 milliards d’ouguiyas au budget d’investissement, contre 53,57 milliards d’ouguiyas en 2025, soit une augmentation de 8,53 milliards d’ouguiyas (+15,92%).
Les dépenses d’investissement sont également passées de 53.574.170.000 ouguiyas en 2025 à 62.101.521.713 ouguiyas, soit une augmentation significative de 9 milliards d’ouguiyas, ou (12%).
Le taux de croissance du PIB devrait atteindre 5% en 2026, soutenu par la reprise des activités minières, la consolidation de la production agricole et le début effectif de l’exploitation du gaz naturel en mer, ouvrant de nouvelles perspectives de revenus et d’investissements.
L’inflation devrait également rester inférieure à 2%, ce qui reflète la maîtrise des grands équilibres économiques, la stabilité des prix des produits de base et l’adoption d’une politique monétaire prudente.