Le président de la CVE à propos du différend politico-judiciaire opposant Biram et Ould Maouloud

Bien que réservés sur le différend politico-judiciaire opposant le député Biram Dah Abeid au président de l’UFP Mohamed Ould Maouloud, comme cela a été le cas du président du FRUD Amadou Tidjane Diop, certains leaders politiques, abordent toutefois avec sérénité,  prudence et clairvoyance ce sujet .

C’est le cas du président de la Coalition Vivre Ensemble (CVE) Mouhamedou Moustapha Bâ, pour lequel, ce différend qui  intervient dans un contexte préélectoral particulier, suscite bien d’interrogations. 

Ci-après sa réponse à cette question posée par "Le Calame" 

 Cette situation rocambolesque alimente les débats sur la scène politique. Opposant deux leaders – et non moindres, l'un pour sa posture qui fait frémir le pouvoir et l'autre pour sa présence depuis des décennies dans le camp de l'opposition – cette affaire secoue notre paysage politique à quatre mois de l’élection présidentielle.

 

C’est d’autant plus regrettable et même paradoxal qu’elle oppose deux leaders emblématiques de notre opposition. La situation a ainsi entraîné la levée brutale de l’immunité parlementaire du député Biram Dah Abeïd.

 

Beaucoup de questions taraudent nos esprits. D’abord le scénario et la vitesse TGV avec laquelle cette décision a été prise. Pourquoi cette affaire a-t-elle éclaté maintenant, à quelques mois de l’élection présidentielle ? Cette interrogation paraît centrale à toutes celles que l’homme de la rue se pose.

 

Indignée de la situation, la CVE a apporté un soutien moral au député Biram et continue d’exhorter les deux parties à y trouver rapidement une issue heureuse, afin de garder un climat de paix et sérénité dans notre paysage politique. La Mauritanie ne pourrait se payer le luxe d’un chaos politique à l'image de ce qui se passe dans les pays voisins.

 

Au-delà de tout ceci, cette affaire politico-judiciaire est révélatrice d’un malaise accru au sein de l’opposition démocratique qui doit, de mon point de vue, impérativement se retrouver, pour éviter sa déroute programmée. L’heure est à la retenue, à la concertation et au dialogue, pour que nous bâtissions, tous ensemble, une Mauritanie prospère.