18 août 2018- 18 août 2024, il y a six ans déjà que nous quittait Kofi Annan, mon sauveur!

Il y a six ans jour pour jour nous quittait l'un des plus dignes fils de l'Afrique, l' enfant prodige du pays de Kwamé N'Krumah, le premier noir secrétaire général de l'ONU, je veux nommer le Prix Nobel de la paix , Kofi Annan.

Je n'oublierai jamais cet homme de paix qui m'a sauvé de justesse à une mort certaine grâce à son intervention diplomatique et efficace et ce dans un tournant décisif de notre lutte.

En effet, en 1999 suite aux pressions diplomatiques et pressantes du colonel Ould Taya, le gouvernement sénégalais fut obligé de m'expulser de son pays parce que mon activisme débordant dérangeait le régime du colonel Ould Taya et mettait du sable dans les relations entre les deux pays.

 

Le 7 juillet 1999, alors que je devais quitter Dakar pour mon nouveau pays d'asile la Suède, le colonel président Taya, par l'intermédiaire de son cousin ancien consul de la Mauritanie à Dakar Ould Aly, exigea mon extradition au pays. Je fus bloqué à l'aéroport LSS de Dakar par deux policiers sénégalais qui m'ont interdit d'aller à la salle d'attente avant notre départ. Ils ne voulaient rien entendre de mes explications et m'ont fait comprendre qu'ils ne faisaient qu'exécuter les ordres de leurs supérieurs. Ils m'ont obligé de les suivre alors que j'avais déjà obtenu l'asile politique en Suède, mon billet, le visa et effectué toutes les formalités requises.

 

Grâce à la vigilance de l'américaine Tami Sharpi, responsable de la réinstallation du Haut commissariat des nations unies pour les réfugies ( HCR) qui m'avait accompagné et qui suivait de loin mon interpellation. Elle court en force et revient avec un ami sénégalais, commissaire de police, un cousin sérère, pour me secourir et fait échec à un kidnapping bien planifié.

Elle alerte directement le délégué régional du HCR en Afrique de l'ouest qui saisit le Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et qui à son tour saisit le président sénégalais de l'époque monsieur Abdou Diouf pour lui demander de me laisser quitter le pays de la "Téranga" en toute sécurité.

 

Le secrétaire général demandera aussi aux autorités sénégalaises si elles pouvaient assumer la responsabilité historique de me livrer à Nouakchott, tout en sachant d'avance le sort tragique qui m'attendait après mon extradition. Ce que ce dernières n'ont pas voulu ou osé assumer. C'est ainsi donc grâce à cet homme juste que j'ai échappé de justesse à une mort certaine entre les mains de la Police raciste et ethno-génocidaire de Nouakchott qui n'attendait que ma " livraison" pour me faire la fête mais Dieu n'était pas de leur côté.

 

MERCI encore une fois KOFI.

 

Paix éternelle à votre âme, digne fils d'Afrique!

 

Je prie que la terre vous soit légère et que le Bon Dieu

l'Éternel vous accueille en son Saint Paradis!

 

LLC!

Kaaw Touré