Sawdatou Wane à Ould Diay : Pourquoi n'avez-vous pas dit à Sonko que les noirs de la vallée sont d'origine mauritanienne ?

Pourquoi vous n’avez pas informé votre homologue sénégalais Ousmane Sonko lors de sa récente visite en Mauritanie que "les noirs qui vivent au bord du fleuve sont d'origine mauritanienne et non sénégalaise", a lancé dimanche 26 janvier courant, la parlementaire Sawdatou Mamadou Wane à l’adresse du Premier ministre Mokhtar Ould Diay, à l’occasion de la discussion au cours d’une séance publique à l’Assemblée nationale, du Bilan de l’action gouvernementale 2024 et des perspectives de 2025.

Vous avez considéré dans vos précédentes déclarations à Sonko, que les Mauritaniens noirs présents sur les rives du fleuve Sénégal sont des "sénégalais", car la délégation mauritanienne qui a accueilli votre homologue sénégalais était issue en grande partie d’une seule composante, a ajouté la député de l’AJD/MR.

"Monsieur le Premier Ministre, vous avez détruit l'éducation de nos enfants, vous avez choisi une langue et lui avez accordé la primauté à toutes les autres. Vous avez décidé de ne pas enseigner nos langues nationales, et vous les considérez toujours comme des langues expérimentales", a-t-elle dit, dans son procès de l'éducation en Mauritanie.

"Vous avez fermé presque toutes les écoles privées، à l'exception de 7 établissements parce que vos enfants y étudient», a poursuivi Sawdatou , défiant quiconque des membres du gouvernement à prouver l’inscription de ses enfants "dans les écoles publiques dites républicaines".

Qu’est ce qui a été fait pour les jeunes au cours de l’"année des jeunes", qui ont enduré tous les risques et toutes les aventures pour partir, traverser les mers et les déserts. Ils meurent, se noient ou finissent en prison et ce sont toujours des enfants noirs.

"Vos enfants voyagent dans de bonnes conditions. Nous payons leur billet d'avion et veillons à ce qu'ils arrivent à destination,", a-t-elle indiqué.

Sur le plan sécuritaire, la député s'est interrogée sur le fait que les personnes les plus vulnérables sont les plus exposées aux viols et aux meurtres dans les quartiers ou même dans les commissariats", disant que "la sécurité n'existe pas".

La parlementaire a critiqué par la suite ce qu’elle a appelé "le privilège accordé à une composante par rapport aux autres", disant : "Vous faites cela intentionnellement et ouvertement. Lorsque l'un de vous tombe malade, il est soigné à l'étranger".

Le mois de Ramadan approche alors que les mauritaniens démunis ont besoin de manger et de boire, d’où notre appel lancé a gouvernement afin que vous intervenez sur les prix pour aider les jeuneurs à trouver avec le repas de jeun".

A la fin de son intervention, la parlementaire a attiré l'attention de Ould Diay sur "la question des employés de la Somelec qui ont été licenciés sans obtenir leurs droits", disant qu'ils sont "des fils de Mauritanie et ont des charges familiales".