L'Algérie a vivement exprimé le refus de la justice française d'extrader l'ancien ministre Abdeslam Bouchouareb, condamné pour corruption, dénonçant une "manque totale de coopération" de la part de la France en matière d'entraide judiciaire.
Dans un communiqué officiel, le ministère algérien des Affaires étrangères a exprimé sa désapprobation face à cette décision, soulignant que Bouchouareb, réfugié en France depuis 2019, a été condamné à plusieurs peines de prison pour des affaires de corruption et de détournement de fonds. Alger reproche à Paris son absence de réponse à 25 commissions rogatoires envoyées dans le cadre de la récupération des avoirs détournés.
La justice française, de son côté, justifie son refus par des « conséquences d'une gravité exceptionnelle » liées à l'âge et à l'état de santé de l'ancien ministre.
Ce nouvel épisode judiciaire intervient dans un contexte de tensions accumulées entre Alger et Paris, marqué notamment par le changement de position de la France sur la question du Sahara occidental et l'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal en Algérie