Condamné à mort en Mauritanie en 2012 pour un crime qu’il a toujours nié, Yaya Cissé a été extradé vers son pays, en concomitance avec la vague des expulsions d’ouest africains en situation irrégulière.
Une expulsion qui avait suscité une vague d’indignation en Mauritanie où certaines voix ont accusé les autorités d’avoir commis une grosse erreur en libérant un meurtrier condamné à mort avant de purger sa peine.
Réagissant à cette expulsion le Gouvernement interpellé hier mercredi par des médias, a qualifié l’expulsion de Yaya Cissé de normal.
C’est une situation normale, s’inscrivant dans le cadre du respect des accords de coopération que la Mauritanie a signé avec plusieurs pays, a précisé à ce propos le ministre de la justice Mohamed Mahmoud Boya.
La Mauritanie a déjà utilisé le même procédé pour faire en sorte que ses ressortissants au Mali et en Espagne pour ne citer que ceux-là, puissent regagner le pays, suite à des condamnations définitives à l’étranger, a-t-il ajouté, en réponse à ce cas récent d’un citoyen malien qui purgeait une peine de prison en Mauritanie, vers son pays afin d’y effectuer le reste de sa peine.
C’est normal aussi pour les autorités maliennes, à lecture de leur communiqué sur cette extradition.
«Ce retour symbolise une avancée majeure pour la justice et la défense des droits des citoyens maliens à l’étranger», ont estimé des observateurs maliens.
Dans un communiqué publié le 17 avril 2025, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, avait par ailleurs salué la coopération entre le Mali et la Mauritanie ainsi que le soutien de tous les Maliens mobilisés. L
e ministre s’est notamment réjoui du «leadership remarquable» du président de la Transition qui a permis «l’aboutissement de ce dossier». Il a aussi mis l’accent sur «les efforts inlassables déployés au quotidien en vue de renforcer la coopération entre notre pays et la République islamique de Mauritanie», indique ledit communiqué.
