Mali : l’ex Premier ministre, Moussa Mara, déféré à la prison centrale de Bamako

L’ancien Premier ministre malien Moussa Mara a été déféré ce vendredi, 1er août 2025, à la prison Centrale de Bamako, après deux semaines de défilés auprès de la justice. Récemment chez le procureur de la République à Bamako, après deux jours d’audition dans une procédure ouverte pour ses messages de solidarité envers des « détenus d’opinion », le PM en 2014 tombe. Il faut rappeler qu’il avait eu des auditions dont celle du mercredi 16 juillet 2025 à la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) de Bamako. Une information confirmée par Hamidou Doumbia au correspondant de Guineematin.com basé à Bamako. Il est membre du bureau de la formation politique dont l’inculpé était président d’honneur avant la dissolution des partis politiques du Mali.


Moussa Mara, assisté par son conseil Me Mountaga Tall (influent leader politique local), est plongé dans une procédure ouverte à son encontre que ses partisans qualifient de cabale politique. Déjà, le mardi 15 juillet, il avait déjà passé plusieurs heures à la BIJ avant de rentrer à son domicile en soirée, situant par communiqué qu’il restait « serein » et qu’il avait été convoqué pour une nouvelle audition ce mercredi. Finalement, il passera la nuit en prison, espace pour lequel il était dans le viseur.


En effet, ses ennuis judiciaires découlent d’une série de messages de solidarité publiés sur ses réseaux sociaux depuis début juillet suite à des visites qu’il a effectuées chez divers acteurs politiques qu’il qualifie de « détenus d’opinion ». Des mouvements qui avaient conduit l’ex ministre de la ville à rencontrer successivement Mohamed Youssouf Bathily (Ras Bath), Rose « La Vie Chère », Clément Dembélé, Mamadou Traoré dit « Le Roi », Issa Kaou N’Djim, l’imam Bandiougou, ainsi que des militants du Mouvement du peuple malien (MPM) et de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS).


Dans un message sur X daté du 4 juillet 2024, Moussa Mara avait écrit : « Nous faisons ces périples régulièrement pour leur signifier notre solidarité. Nous poursuivons des efforts auprès des familles également. Tout cela pour que jamais ne s’éteigne en eux la flamme de l’espoir ».

Et de dire  : « Aussi longtemps que dure la nuit, le soleil finira évidemment par apparaître ! Et nous nous battrons par tous les moyens pour que cela arrive le plus tôt possible ». Une phrase vue comme une défiance qui provoqua son interpellation aboutissant au mandat de dépôt. Le procureur de la République, siégeant au tribunal de grande instance de la Commune 4, a donc décidé des suites à donner. Autrement dit, saisir le juge d’instruction en vue d’un mandat de dépôt si les faits le justifient.

Reste à savoir si Moussa Mara aura la liberté sous conditions en attendant un éventuel procès, lui qui est perçu par l’opinion malienne comme le chef de file de l’opposition sous la transition.