Mr anticorruption qualifie les jeunes de défenseurs et promoteurs contribuant à sensibiliser à la lutte contre la corruption

Jemal El Yedali : les jeunes jouent un rôle central dans la lutte contre la corruption 

 

La Mauritanie a commémoré hier mardi la Journée mondiale de lutte contre la corruption, placée cette année sous le thème : “Unis avec la jeunesse contre la corruption : bâtir l’intégrité de demain”.

L’objectif de cette commémoration, organisée par l’Autorité nationale de Lutte contre la Corruption, en coopération avec le Programme des Nations Unies pour le Développement en Mauritanie, est de souligner l’importance du rôle des jeunes en tant que défenseurs et promoteurs contribuant à sensibiliser à la lutte contre la corruption.

La cérémonie de lancement des événements commémoratifs de cette journée à Nouakchott a été marquée par un discours prononcé par Président de l’Autorité nationale de Lutte contre la Corruption, M. Jemal El Yedali.

Cette commémoration porte un message profond selon lequel la bataille de demain est la bataille des générations montantes, a-t-il déclaré, disant que la lutte contre la corruption n’est plus la seule responsabilité des institutions de l’État, mais est devenue une question de conscience sociale, d’éducation civique et de fortification morale.

Toujours selon lui, il s’agit d’une lutte où les jeunes jouent un rôle central en tant qu’énergie la plus capable de changement, la plus réceptive au discours de réforme, et la plus apte à porter les valeurs de transparence et de responsabilité à l’ère de la numérisation et de la rapidité.

 

Le thème de cette année est en accord avec la volonté politique de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a fait de la lutte contre la corruption un axe fondamental de son programme électoral pour son deuxième mandat “Mon ambition pour la nation” et a annoncé qu’il s’agissait d’un “mandat de la jeunesse”, a-t-il indiqué.

 

Ce qui confirme, que l’autonomisation des jeunes n’est pas un slogan éphémère, mais un choix stratégique, a-t-il poursuit.

Il a passé en revue par la suite, les principales actions menées par l’État dans le domaine de la lutte contre la corruption, telles que l’organisation de forums publics sur la justice, le renforcement et l’autonomisation des organes de contrôle, le partage d’informations avec l’opinion publique, par la publication annuelle du rapport de la Cour des Comptes.

Yedali a cité aussi dans ce cadre l’obligation pour l’Inspection générale d’État de préparer et de publier un rapport annuel, en plus de l’adoption d’une stratégie nationale globale de lutte contre la corruption, la restructuration du comité ministériel chargé de suivre sa mise en œuvre, ainsi que la révision et le développement de la loi anti-corruption pour inclure des mécanismes de poursuite plus solides, en plus de l’élaboration d’une nouvelle loi sur la déclaration de patrimoine et d’intérêts.

 

Toujours selon lui, ces réformes ont abouti à la création de l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption, chargée de développer des politiques de prévention et de promouvoir une culture d’intégrité.

Il a mis par ailleurs en exergue, le rôle de l’Autorité dans la lutte contre la corruption à travers la gestion et le contrôle de la déclaration de patrimoine et la lutte contre l’enrichissement illicite des fonctionnaires et la protection des dénonciateurs et des témoins, disant que des travaux sont actuellement en cours pour achever sa structure organisationnelle et opérationnelle avant la fin de la période transitoire prévue par la loi.