Des députés et des projets de partis déplorent la situation du pays "à tous les niveaux sous le régime actuel"

Au cours des derniers jours, nous avons suivi deux événements marquants sur la scène politique. Le premier concerne l'annonce de la formation d'une coalition politique intitulée « Coalition des forces du Peuple de l'Opposition ».

Le second est l'invitation par le ministère de l'Intérieur des représentants des partis en attente d'autorisation. À cet égard, nous, personnalités et formations politiques fondatrices de « la Coalition Espoir Mauritanie », déclarons ce qui suit :

Premièrement :Image retirée.

Nous n'avons pas été consultés pour la formation d'une nouvelle coalition politique. Nous n'en avons été informés qu'après que ses fondateurs ont achevé leurs discussions internes et établi leur vision. Par conséquent, nous n'en faisons pas partie. Par ailleurs, nous n'avons pas encore déclaré, au sein de « la Coalition Espoir Mauritanie », portée par les forces populaires aspirant au changement, la fin de notre coalition, bien que certaines de ses composantes importantes aient rejoint cette nouvelle coalition.

Deuxièmement :

Nous déploierons tous les efforts pour unir les forces de l'opposition où qu'elles se trouvent. Nous considérons que les besoins de la patrie et du peuple exigent la conjugaison des efforts et la solidarité entre tous ceux qui aspirent au changement, plutôt que davantage de divisions et de fragmentation.

La situation déplorable du pays à tous les niveaux sous le régime actuel, notamment la hausse des prix, le chômage, les problèmes d'unité nationale, d'immigration en masse de jeunes Mauritaniens et de propagation de la drogue, ainsi que les problèmes qui minent les secteurs de l'éducation, de la santé, de la sécurité et de l'agriculture, les questions foncières et tant d’autres, impose l'existence d'une opposition forte, active, sans complaisance ni division.

Il aurait été préférable, pour renforcer l’opposition, de maintenir une Coalition qui a acquis une position importante sur l’échiquier politique et a obtenu des résultats probants qui lui ont permis entre-autres de constituer un groupe parlementaire à l’assemblée nationale.

Troisièmement :

Concernant l'invitation du ministère de l'Intérieur aux représentants des partis en attente d'autorisation, nous affirmons notre attachement à l’application stricte de la loi en vigueur, concernant la reconnaissance des partis politiques. Nous considérons que le non-octroi des autorisations aux partis constitue une entrave à cette loi et une injustice manifeste. Nous rejetons tout favoritisme, duplicité ou tergiversation dans le respect des droits de l’ensemble des acteurs politiques de s’organiser conformément à leurs convictions dans des cadres légaux et légitimes.

Cette situation a conduit à un recul de l'activité politique dans le pays et a contraint de nombreuses personnalités politiques et forces vives à se présenter sous la bannière d’autres partis existants, et ce en raison de cette injustice, contraire aux usages démocratiques et aux lois en vigueur.

Signataires :

Députés :

• Kadiata Malick Diallo
• Mohamed Lemine Sidi Mouloud
• Yahya Ould Loud
 

Partis en attente d'autorisation :

• Changement sérieux
• Pour une Mauritanie Unie et Forte (PMUF)
• Rassemblement des Démocrates Progressistes (RDP)