Le candidat à la présidentielle Biram Dah Abeid a accusé le pouvoir du président Mohamed Ould Ghazouani d'avoir gagné grâce à un complot ourdi fomenté par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Près de 1.500 de mes partisans, qui avaient manifesté pacifiquement, sont toujours détenus par les forces de sécurité, a indiqué le candidat malheureux au cours d’une conférence de presse organisée hier dimanche à Nouakchott.
Près de 1000 de cet effectif sont arrêtées à Nouakchott, 300 dans la ville de Nouadhibou, 200 à Selibabi et 100 à Rosso, a affirmé l’ancien candidat, selon lequel, ces détenus avaient été arrêtés sous prétexte d'émeutes fomentées par le pouvoir.
Biram a accusé le ministre de l'Intérieur Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine d'avoir confronté la population à la brutalité et d'avoir dicté à Ould Ghazouani d’adopter la violence et l'emprisonnement comme solution, au lieu du dialogue et de la paix.
Biram estime avoir gagné les élections au niveau de toutes les grandes villes et de l’avoir mis dans une situation difficile qui le mènerait à un second tour.
C’est cette imposture qui l’a contraint à recourir à des bureaux fictifs afin d'enregistrer les votes par l'intermédiaire de la CENI et de signer les PV en faveur d'Ould Ghazouani, a-t-il ajouté.
Biram a renouvelé son rejet des résultats de l'élection présidentielle du 29 juin et appelé ses partisans à poursuivre les manifestations pacifiques afin de revendiquer leurs droits, disant avoir été privé de la présidence pendant 15 ans.
Descendre dans la rue et manifester sont des soulèvements pacifiques, a-t-il dit, appelant à montrer publiquement ceux qui ont été victimes d’actes de vandalisme et de pillage pendant les élections.
Si Ould Ghazouani était convaincu de son plébiscite aux élections, il n'aurait pas coupé l’Internet, a-t-il conclu.
