Le climat des affaires en Mauritanie est perfectible, certes, mais loin d’être invivable. Il repose sur des institutions comme le Ministère de l’Économie et des Finances ainsi que l’APIM, qui gardent leurs portes grandes ouvertes aux investisseurs, pour peu qu’ils prennent le temps de les saisir.
C'est la réponse faite par le Directeur Général du Port de Tanit Ahmed Ould Khattry à ce qu'il appelle dans un tweet, les "propos généralisants sur le climat des affaires" de Madame Danielle Ciribassi (SECK), qui dira-t-il "méritent d’être remis en question"
Une réponse s’impose!!!!! est le titre choisi par Khattry pour défendre les opportunités avantageuses d'investissement en Mauritanie et dont Ciribassi a plutôt passé sous silence en évoquant l'existence de goulots d'étranglement qui découragent, selon ses dires, les investisseurs venus en Mauritanie pour placer leurs capitaux.
Ci-après l'intégralité de la mise au point de Khattry :
Une réponse s’impose!!!!!
Madame Danielle Ciribassi (SECK) , votre décision de quitter la Mauritanie est vôtre, mais vos propos généralisants sur le climat des affaires méritent d’être remis en question.
Oui, faire des affaires en Afrique – comme ailleurs – n’est pas sans défis.
Oui, des améliorations sont nécessaires.
Mais non, la Mauritanie n’est pas un désert d’opportunités, ni un terrain miné par l’absentéisme, l’irresponsabilité ou la corruption généralisée.
Le climat des affaires en Mauritanie est perfectible, certes, mais loin d’être invivable. Il repose sur des institutions comme le Ministère de l’Économie et des Finances ainsi que l’APIM, qui gardent leurs portes grandes ouvertes aux investisseurs, pour peu qu’ils prennent le temps de les saisir.
Si vous avez été victime d’une tentative de corruption, vous aviez le devoir – moral et légal – de signaler l’agent concerné. En faire un cas d’école sur LinkedIn, sans dénonciation formelle, c’est alimenter les clichés sans faire avancer les choses.
Par ailleurs, il serait honnête de reconnaître que l’échec de Niofar trouve sans doute sa source ailleurs :
Dans un business model mal adapté au marché local.
Dans la rareté des débouchés pour le secteur choisi.
Dans le mauvais casting d’une équipe locale, mal encadrée ou sous-rémunérée.
Dans un manque de moyens financiers manifestes par rapport aux ambitions affichées.
Et peut-être aussi dans une impatience manifeste de la direction à engranger des résultats rapides sans assumer de véritables risques entrepreneuriaux.
Car enfin, loué un appartement, embaucher quelques prestataires, puis plier bagage en dénonçant tout un système n’a rien d’un véritable investissement. Ce n’est pas bâtir, c’est tester. Et les tests ne donnent pas droit à des leçons magistrales sur un pays ou un continent.
Les prestations de services ne sont pas des investissements, ni du business à valeur ajoutée encore moins des IDE.
L’Afrique n’a pas besoin de discours alarmistes, mais de partenaires sérieux, résilients et respectueux des contextes locaux.
Cordialement !!!