Le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, candidat à sa propre succession, se rendra ce week-end à Kiffa la capitale de la wilaya de l’Assaba.
Plusieurs ministres, députés et hauts cadres de l’administration publique originaires de la Wilaya se mobilisent depuis quelques semaines dans la wilaya afin de réserver un accueil enthousiaste et chaleureux à l’illustre hôte et de préparer leur maintien dans les articulations du sérail après les élections présidentielles de juin prochain.
Une visite qui intervient dans un contexte préélectoral où le président Ghazouani compte briguer les suffrages universels pour un second mandat à la tête de la République.
Une conjoncture qui pousse également toute la sphère publique à se mobiliser activement au niveau de la wilaya de l’Assaba afin d’exprimer son soutien à l’homme fort de Nouakchott et lui assurer son engagement pour garantir son plébiscite au premier tour des élections présidentielles de juin prochain.
Un contexte caractérisé aussi par une instrumentalisation abusive des institutions publiques, illustrée par la présence active du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) en Assaba, sous l’impulsion de sa patronne Fatimetou Mint Khattri, à la veille d’une visite présidentielle.
Un activisme qui ne peut être un hasard ou une simple coïncidence, s’apparentant plutôt à une stratégie malsaine et irresponsable visant à gagner la confiance des citoyens et par conséquent des électeurs afin de voter massivement pour le président candidat.
Une mauvaise habitude, consistant à voir des ministres, des élus, des cadres et des institutions publiques affluer vers les masses à chaque conjoncture préélectorale afin de bénéficier de leur soutien électoral le jour du scrutin.
La Commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Fatimetou Mint Khatry, a supervisé, hier mercredi dans la moughataa de Kankoussa, en compagnie du wali de l’Assaba, M. Ba Aly Abderrahmane, le lancement des distributions de vivres et de sommes d’argent au profit de plus de 8.700 familles dans la moughataa, rappelle-t-on.
Ces distributions ont porté sur plus de 280 tonnes de denrées alimentaires, plus d’un demi-milliard d’anciennes Ouguiyas, et des distributions spéciales d’aliments spécifiques aux femmes enceintes ou allaitantes, et aux enfants à risque de malnutrition.
