Le Parquet dément une à une les allégations de la défense de l'ancien Président Ould Abdel Aziz

 

Le Procureur près la Cour d’Appel de Nouakchott- Ouest a apporté des précisions sur le contenu du point de presse de la défense de l’ancien Président Mohamed Ould Abdel Aziz, se disant d’emblée surpris, par les informations évoquées « pour le moins imprécises dans leur intégralité », disant qu’il était « donc nécessaire d’y répondre afin de clarifier les faits et d’exposer la situation telle qu’elle est ».

A l’instar des autres prisonnier, le détenu  bénéficie de son plein droit aux soins de santé nécessaires aux frais de l’État et ce, de manière régulière et appropriée voire d’un privilège particulier, étant suivi par un médecin de son choix, précise le Parquet.

 

Le détenu  souffre d’une infection du genou qui le fait souffrir et qui nécessite, selon ses médécins un traitement qui peut être effectué sur place, indique le rapport médical établi par ses soignants, ajoute le Parquet.

Et d’ajouter : lorsque le Parquet a reçu ce rapport et examiné les recommandations qu’il contenait, il a rendu une ordonnance enjoignant aux deux médecins en question d’entreprendre le traitement nécessaire, de choisir tout établissement de santé approprié, qu’il soit public ou privé et de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris le recours à une expertise étrangère si nécessaire. Tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de la mission ont été mis à leur disposition. Cependant, lorsque les deux médecins ont contacté le patient pour préparer le traitement, celui-ci a décliné son refus total de subir un quelconque traitement.

S’agissant de la fourniture d’une copie originale du rapport médical aux avocats de la défense, comme indiqué dans le point de presse, nous rappelons que les conclusions médicales sont de nature personnelle et sont protégées par le secret médical et professionnel conformément à la loi. Elles ne constituent donc pas un élément du dossier judiciaire qui doit être mis à la disposition de la défense, et restent une affaire personnelle que l’intéressé peut du reste partager avec qui il veut.

 

Quant à empêcher la défense de visiter l’accusé, c’est tout simplement une allégation sans fondement. L’accusé est autorisé à rencontrer son avocat et ses proches, conformément à la règlementation en vigueur.

 

En plus de ce qui précède, l’accusé participe à des activités sportives et de divertissement moyennant finance à la charge de l’État, lit librement les livres de son choix et rencontre certains membres de sa famille trois fois par jour.

 

« Dans ces conditions, quels sont les droits confisqués comme le prétend ledit briefing ? », s’interroge enfin le Parquet.